Une femme. Ce n'est pas bien compliquer pourtant. Plutôt fine, plutôt gracile. Agile, aussi. Marquer d'une vilaine cicatrice qui s'étend sur la longueur de sa hanche et se perd sous l'élastique de sa jupe d'uniforme. Féminité ou pas, la pratique d'un sport de combat ce n'est pas pour les mauviettes. Rousse. Souvent décoiffé avec de la poussière sur la peau, changée en boue par la sueur. Répugnant? Ouais, ça a cet aspect là aussi, la vie de pariât. Un visage de poupée de cire, les joues ronde, la peau laiteuse, pour ce qu'on en voit. Des yeux bleus. Tantôt fluides et ouverts comme un ciel hivernal. Tantôt froids et minéraux. Indéniablement hostile.

Pourtant elle n'est pas bien grande, ma Kagura. A peine un petit mètre soixante deux. Pas de quoi intimidé un hypothétique adversaire ou imposer le respect par la seule force de sa présence. Mais elle a ce petit quelque chose qui fait toute la différence. Un éclat tapis dans le creux de son regard, ou une inflexion un peu trop doucereuse présente dans le timbre de sa voix, peut-être. Un détail. Futile. Quasi-imperceptible. Décisif.

Paradoxale? Oui. C'est très certainement le mot qui caractérise le mieux la personne qu'est Kagura. Que ce soit au niveau de son apparence physique, de son caractère, ou encore de ses activités extra-scolaire. Elle fait partie du club de kempo de son lycée, se bat souvent avec des élèves de l'établissement rivale, et ne peut nier son fort caractère et sa fierté digne d'un nobliau de haut rang. Pourtant, c'est une jeune fille attentionnée, une femme d'honneur, loyale, qui tient toujours ses promesses et peut se montrer naïve sous certains aspects. Elle est soucieuse du sort de ses proches, se montre parfois douce, parfois câline. C'est une véritable geekette aussi. Ou no lifeuse pour les puristes du genre. De celles qui se lèvent en pleine nuit pour organiser une prise de forteresse, qui hack a ses heures perdues et télécharge film et musique comme d'autres se rendent à une épicerie.