Tu étais d'un calme infini. Tu observais, un brin d'herbe à la bouche, ce joueur et ce monstre se traiter de sauvage sur l'air de Pocahontas. Tu avais fini par t'habituer à ces airs sans cesse relatés, bien que parfois, de nouvelles chansons apparaissaient, sans auteur ni copyright, ou qu'en d'autres moments, les personnages chantaient comme des pieds. Tu prends place dans le public. Quelques monstres ont rejoint le public ainsi que d'autres joueurs. C'est marrant. Tu te dis qu'avec un peu de chance, l'un d'eux poussera l'autre et hop ! Baston ! Ce serait bien. Pour l'instant, ils en restent au même point que les indiens et les blancs.
Tu avais voyagé longtemps pour atteindre cette île. Curieusement longtemps, tu étais même passée par toutes sortes de royaumes, mais tu tenais à aller jusqu'au bout. Tu avais à peine papoté avec quelques personnes depuis ton arrivée. Le pressant besoin de découverte s'était fait sentir, pressant, oppressant, jusqu'au bout. Et tu terminais ici, après avoir traversé le royaume d'Alaksys (le nom t'étais venu instinctivement ou par une pancarte, tu n'en sais plus rien), un four grand ouvert, l'océan sous lequel tu avais pu respirer, là où tu étais d'ailleurs restée un temps, histoire de reprendre des forces, puis des ruines, un désert cuisant et, enfin, tu t'étais embarquée dans le Delta Express. Tu trouvait ça curieux, que tout le monde garde son calme, et, surtout, que les monstres se comportent de façon civilisée. Louche.
Et soudain, boum. Le monstre, une sorte de félin haut comme cinq pommes avec une langue de serpent, saute au visage du joueur. Et ils roulent dans l'herbe. À partir de ce moment, le trouble s'installe et les personnages disparaissent rapidement dans la forêt. Encore heureux que les monstres plus féroces ne se soient pas montrés. S'il y en a ? Tu espères que non. Tu disparais toi aussi derrière un arbre. Tu n'es pas seule, il y a d'autres joueurs autour.
« Baisse-toi ! »
Tu obéis et tu te plaques au sol. Tu ne sais pas d'où ça vient, mais un autre monstre bondit au dessus de toi et s'accroche à l'arbre, là où à peine un instant plus tôt ta tête se trouvait. Brrr.
Invité
Sujet: Re: improbabilité à 50% Mer 30 Jan - 21:53
let me save you babe. avec Asgard.
Bonjour, je m'appelle Lysander Jackson Applefield, VDM. Si ce n'est pas assez convaincant laissez-moi vous raconter ma journée. Tout avait commencé ce beau jour d'été à New York, during the summer in american, je me levais en me regardant dans la glace pour fapfap un moment quand... wait a motherfucking minute. Qui a écrit ce scénario ? Ah non en fait je crois que je me suis gouré de feuille. Bon en même temps avec toutes ces grèves, le personnel s'est barré et j'me retrouve tout seul, mais bon bref c'est ma vie. Donc je me réveille dans Cursed Dream comme toujours, regardant comme tous les matins mon portable pour avoir l'heure et recevoir les messages de mes amis. Je leur réponds pas, parce que j'ai totalement disparu en vrai et ils vont finir par penser à des trucs glauques, et en plus je les verrai jamais de ma vie, même pas les filles qui sont pas mal... je crois que je vais mourir malheureux.
Quoique mourir dans un mmorpg c'est sympa, en héros, épée à la main et tout... même si là j'étais dans la forêt en train de courir pour échapper à un sanglier-monstre qui me courrait après et c'était pas trop héroïque. Bon en même temps j'étais pas trop habitué aux commandes et puis il puait la mort alors je me devais de m'éloigner !!! Bon d'accord ma gueule. Toujours est-il que j'étais dans la merde, c'est pourquoi en personne intelligente et saine d'esprit pas comme les bouffonnes héroïnes de films d'horreur, et donc, je bondis et m'accrochais à une branche d'arbre en laissant ce boloss de sanglier se casser. Epic win.
Bon par contre je précise pas qu'une fois cela fait, je me suis cassé en courant. Mais genre trop en courant. Je suis parti loin, je m'en foutais d'où parce que je connaissais même pas le nom de l'endroit où j'étais et j'arrivais dans un endroit bizarre en croisant des gars qui fuyait. Je me dis "wtf" croyant que mon visage était devenu laid au point de les faire fuir avant de voir plusieurs gros monstres arriver. OMG je crois que je vais fuir... ah non finalement non y'a une fille pas mal tout près. Et elle est toute seule, elle se fait attaquer, alors je lui hurle un truc vague que j'entends comme étant "baise-moi" tout en espérant que je n'ai pas dit ça et elle évite le monstre qui allait lui bouffer la tête.
Ouf. Putain la peur de ma vie quoi. Enfin la sienne.
J'arrive près d'elle et je la regarde genre "kestufoula tu veux crever ou quoi" avant de déclarer très subtilement :